Réflexions sur les origines, le développement et les répercussions de la première République arménienne

La présentation du Dr. Astourian sous le titre « Réflexions sur les origines, le développement et les répercussions de la première République arménienne », analyse l’historiographie existante de la première République arménienne (1918-1920). Elle argumente le fait que divers éléments de cette historiographie et de la pensée politique arménienne ont en commun quelques caractéristiques, implicitement, ou clairement exprimées :

-          La première République fut le résultat subtilement suggéré ou déclaré de l’aspiration longuement entretenue du peuple arménien à son indépendance et de ses efforts pour l’obtenir.
-          L’incapacité à analyser les erreurs arméniennes et à en assumer les responsabilités
-          Le perpétuel comportement « perfide » des puissances étrangères, y compris des « alliés », dont l’Arménie et les Arméniens sont les victimes.
-          Dans le cas de la première République arménienne, le recours de certains, à ce que Nietzsche appelait l’« Histoire monumentale ».

Sa présentation illustrera ces éléments qui pointent vers certains aspects de l’histoire de la République, lesquels méritent aujourd’hui un nouveau regard critique alors que la guerre froide est révolue, que l’Arménie soviétique n’existe plus et que les archives nationales d’Arménie sont accessibles


Dr. Astourian’s talk, entitled “Reflections on the Origins, Development, and Aftermath of the
First Armenian Republic,” analyzes the existing historiography of the first Armenian Republic
(1918-1920). It argues that various strands of that historiography and of Armenian political
thought share a few implied or clearly expressed characteristics:
--the long-lasting yearning and strive of the Armenian people for independence, the outcome of
which, it is subtly suggested or stated, was the First Republic;
--the inability to analyze Armenian mistakes and take responsibility for them;
--the endless “treasonous” behaviors of foreign powers, including “Allies,” the victims of which
are Armenia and Armenians;
--in the case of the First Armenian Republic, the recourse by some to what Nietzsche called
“monumental History.”
His talk will illustrate those strands and point to some aspects of the Republic’s history that
deserve a new, critical interpretation, now that the Cold War has ended, that Soviet Armenia
does not exist anymore, and that Armenia’s national archives are open.

CV

Le Dr. Stephan Astourian est le directeur du programme d’études arméniennes  William Saroyan  de l’Université de Californie à Berkeley dont il est aussi professeur auxiliaire associé au département d’Histoire.

Le Pr. Astourian est membre de conseils académiques de divers centres et instituts de recherches dont le Conseil exécutif de l’Institut slave, les Etudes d’Europe orientale et eurasiennes de l’Université de Californie à Berkeley. Ses recherches et publications se concentrent sur l’histoire de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie moderne et ottomane, et sur la politique caucasienne post-soviétique.

Les publications suivantes sont parmi les plus récentes :

éditeur et auteur d’un essai sur « La politique étrangère de l’Arménie : quelques perspectives ». Présentation occasionnelle du programme d’Etudes arméniennes de l’Université de Californie à Bekerley, n°2 (mai 2016) ; « Réflexions sur l’historiographie ottomane (années 1960 à 90) et sur le rôle des non musulmans et Arméniens ottomans dans le commerce et l’économie citadine » dans Le génocide des Arméniens : cent ans de recherche (1915-2015), ed. Conseil scientifique international pour l’étude du génocide des Arméniens, Annette Becker ; Hamit Bozarslan, (Paris, Armand Colin, 2015) ; Et « Le silence de la terre : relations agraires, pouvoir et ethnicité en Turquie ottomane finissante dans « Une question de génocide - 1915 : Arméniens et Turcs à la fin de l’empire ottoman » ed. Ronald Grigor Suny, Fatma Müge Göçek, and Norman M. Naimark (Oxford: Oxford University Press, 2011). Son livre sur l’antagonisme arméno-azéri au tournant du vingtième siècle va paraître dans quelques mois.

Dr. Stephan Astourian is the William Saroyan Director of the Armenian Studies Program at U.C.
Berkeley. He is also an Associate Adjunct Professor in its Department of History.
Astourian is serving on the academic boards of various centers and research institutes, including
the Executive Council of the Institute of Slavic, East European, and Eurasian Studies at U.C.
Berkeley. His research and publications focus on modern Armenian, Ottoman, and Azerbaijani
history, and on post-Soviet Caucasian politics.
Some of his recent publications include the following: as editor and author of an essay,
Armenia’s Foreign Policy: Some Perspectives, Occasional Paper of the Armenian Studies
Program at U.C. Berkeley, No. 2. (May 2016);“Reflections on the Ottoman Historiography
(1960s-1990s) about the Role of Non-Muslims and Armenian Ottomans in Trade and the Urban
Economy,” in Le génocide des Arméniens : Cent ans de recherche (1915-2015), ed. Conseil
scientifique international pour l’étude du génocide des Arméniens, Annette Becker; Hamit
Bozarslan, et. al. (Paris: Armand Colin, 2015); and “The Silence of the Land: Agrarian
Relations, Power, and Ethnicity in Late Ottoman Turkey,” in A Question of Genocide: 1915:
Armenians and Turks at the End of the Ottoman Empire, ed. Ronald Grigor Suny, Fatma Müge
Göçek, and Norman M. Naimark (Oxford: Oxford University Press, 2011). His book on the
Armenian-Azerbaijani antagonism from the turn of the twentieth century will appear in a few
months.